Par Sylvie De Macedo, le 12 novembre 2019 Ă 07h47
Il y a une dizaine d’annĂ©es, lorsque Pascale Monthus travaillait au sein du groupe Accor, elle avait l’habitude de consulter son comitĂ© d’entreprise â obligatoire dans les sociĂ©tĂ©s d’au moins 50 salariĂ©s â pour dĂ©nicher des rĂ©ductions sur des places de cinĂ©ma ou des voyages. Depuis qu’elle est devenue gĂ©rante de deux instituts de beautĂ© en rĂ©gion parisienne (Ă Paris et aux Lilas, en Seine-Saint-Denis), ses dix employĂ©es et elle n’ont « le droit Ă rien », dit-elle avec regret. « J’ai longtemps cherchĂ© une structure qui nous permette d’avoir des tarifs prĂ©fĂ©rentiels. Mais pour les petites entreprises, cela n’existait pas », soupire la cheffe d’entreprise.
Le lancement de PROXIMEO, en mai dernier, n’a donc pas manquĂ© de la rĂ©jouir. « J’en ai aussitĂŽt parlĂ© aux filles. C’est une façon de redistribuer du pouvoir d’achat », se fĂ©licite-t-elle. Ce dispositif paritaire mis en place par les syndicats et l’Union des entreprises de proximitĂ© (U2P) propose en effet des offres avantageuses dans les secteurs de la culture, du sport, des loisirs ou encore des voyages.
« C’est une sorte de comitĂ© d’entreprise qui permet aux artisans, aux commerçants ou encore aux professions libĂ©rales d’avoir des rĂ©ductions dans certains domaines comme c’est le cas dans les grosses sociĂ©tĂ©s », explique Alain Griset, prĂ©sident de l’U2P qui rappelle que la France compte 2,8 millions de salariĂ©s et de chefs d’entreprise de l’artisanat.